La température a baissé de quelques degrés en cette journée de juin. Les joggeurs courent sur les hauteurs de la plage de la Grandville à Hillion et quelques marcheurs promènent leur chien. Des touristes s’arrêtent pour jeter un œil sur la baie de Saint-Brieuc. La plupart font rapidement demi-tour : une forte odeur d’œuf pourri envahit instantanément les narines. Elle provient des algues vertes qui s’échouent au gré des marées, sèchent, se décomposent au fil des jours et dégagent de l’hydrogène sulfuré (H2S), un gaz potentiellement mortel.
Après l’alerte, lancée il y a plus de cinquante ans, sur cette pollution d’origine agricole et la mort de plusieurs personnes et animaux, les autorités n’ont toujours pas pris les mesures adaptées à ce phénomène. Alors qu’études scientifiques et associations citoyennes l’ont abondamment documenté.